L’arrivée de la pandémie du COVID-19 en Amérique du Nord a grandement influencé le marché boursier qui traverse, depuis février, une période de forte turbulence. En effet, en l’espace d’un mois, soit entre le 24 février et le 24 mars 2020, les marchés ont connu une baisse approximative de 35 % de valeur.
Malgré une récente remontée, plusieurs économistes s’attendent à voir les marchés chuter de nouveau lors du dévoilement des rapports trimestriels des sociétés cotées en bourse à la fin du mois d’avril. Au beau milieu de la tourmente, un grand nombre d’investisseurs désirent être informés des gestes à poser afin de limiter les « dégâts » de cette crise.
Voici quelques conseils qui pourront vous être fort utiles. À cette fin, je me suis permis d’utiliser quelques citations populaires du légendaire investisseur boursier, M. Warren Buffet, afin de bien illustrer les propos qui suivent.
Un redressement boursier est souvent synonyme de baisse de valeur de votre portefeuille et de pertes en capital. En revanche, il peut également représenter un moment opportun pour investir. Lors de la reprise des marchés (car reprise il y aura) ces investissements seront très payants et sauront fort probablement compenser pour vos pertes de rendements. Plus particulièrement, un particulier incorporé pourrait profiter de la baisse des marchés pour investir via sa société de gestion et générer du gain en capital corporatif lors de la reprise.
À défaut d’avoir les liquidités disponibles pour investir, un particulier ou une société pourrait procéder à un emprunt bancaire pour fins de placements. Bien que plus risquée, cette technique communément appelée « effet de levier » permettra d’investir pendant que le marché est bas tout en déduisant les intérêts payés sur l’emprunt. N’hésitez pas à contacter votre fiscaliste pour plus d’informations à ce sujet.
Pour ceux d’entre vous qui sont en mode décaissement, faites une gestion efficace de vos retraits. Retirez vos placements sécuritaires en premier lieu, dans le but de minimiser vos pertes et donnez du temps à vos placements plus risqués pour reprendre du poil de la bête! N’oubliez pas que durant une crise boursière, le temps est votre meilleur allié.
Cet énoncé représente, à mon humble avis, le nerf de la guerre! De plus, en temps de redressement boursier, plusieurs compagnies extraordinaires verront le cours de leurs actions perdre de la valeur. Ce sera donc un moment rêvé pour se porter acquéreur d’actions de ces compagnies pendant qu’elles sont sous-évaluées!
Malgré tout le respect que j’ai pour M. Buffet, je suis ambivalent face à cette citation. Tout d’abord, il est vrai de dire que lorsque les marchés baissent, notre premier réflexe se doit de demeurer patient et de ne pas céder à la panique afin d’éviter d’enregistrer des pertes.
Par exemple, imaginez-vous à bord d’un bateau au beau milieu d’une tempête: vous ne pouvez tout simplement pas sauter par-dessus bord! Le même principe s’applique pour les marchés boursiers, on s’accroche et on attend que la tempête passe.
Cependant, il pourrait être opportun d’enregistrer des pertes en capital, dans une année fiscale. Ces pertes auront pour but d’éponger des gains en capital qui auraient été réalisés dans les trois dernières années, durant l’année en cours ou même à l’encontre de gains en capital futurs. N’hésitez pas à contacter votre fiscaliste, ce dernier pourra vous aider à optimiser votre situation fiscale.
Pour éviter de vous baigner nus, ayez une bonne gestion de vos dettes! Il est très important de différencier une « bonne dette » d’une « mauvaise dette ». Par exemple, une carte de crédit est un excellent moyen de paiement, mais un très mauvais moyen de financement. De plus, profitez de la baisse du taux directeur de la Banque du Canada pour consolider vos dettes à un taux d’intérêt plus avantageux auprès de votre institution financière.
Finalement, profitez de tous les reports de paiements possibles offerts par votre institution financière, plus particulièrement, les paiements hypothécaires. En dépit de l’intérêt supplémentaire à payer en procédant de la sorte, les sommes économisées en remboursement de capital valent beaucoup plus aujourd’hui que lorsqu’elles seront dues dans 15-20 ans.
De plus, procéder à une mise à part de l’argent pour un travailleur autonome est également un excellent moyen de déduire les intérêts sur des sommes empruntées et d’optimiser votre situation fiscale.
En période d'incertitude, n'hésitez pas à faire appel à des professionnels qui sauront vous conseiller adéquatement. Notre équipe demeure entièrement disponible pour vous appuyer! Sur ce, j’espère que ces quelques conseils vous seront utiles et comme le dit le populaire slogan : « Ça va bien aller! ».
Publié le 21 avril 2020