Le 30 avril dernier, le premier ministre du Canada Justin Trudeau annonce qu’à la suite de la mise en place des mesures face à la situation de la COVID-19, le pourcentage de la dette fédérale versus le produit intérieur brut (PIB) passera à environ 48% (comparativement à 30,9% pour l’exercice 2018-2019).
Ci-bas, vous trouverez un tableau, divulgué pour la première fois lors d’une conférence que j’ai donnée à Las Vegas. Ce tableau représente un bref historique des événements passés qui est essentiel pour comprendre les futurs événements économiques.
Ce que nous constatons, c'est que la dette cumulée du gouvernement fédéral versus le PIB augmente entre 1983 et 1996 où elle a atteint des sommets. Elle représentait plus de 65% du PIB ainsi que de 29.8% du budget.
Pour ralentir cette dette, le gain en capital imposable avait été augmenté à 66 2/3% en 1988 alors que le ratio dette/PIB était de 50%, soit le niveau actuel. Malgré cette mesure, la dette a continué d'augmenter au cours des années subséquentes obligeant le gouvernement à majorer le gain en capital à 75% en 1990.
Puisque actuellement, les gouvernements font le nécessaire pour diminuer les conséquences économiques engendrées par le coronavirus par des subventions, on devra certainement s’attendre à des mesures semblables dans un futur rapproché.
En résumé, l'histoire nous donne des solutions qui permettraient d’atteindre une certaine équité entre l'imposition d'un dividende et d'un gain en capital telle que la majoration de ce dernier.
NON.... Les gouvernements ont encore des marges de manœuvre. Du moins, c’est ce que révèle l'analyse des événements passés.
Publié le 22 mai 2020